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| Sujet: Sung Rei Mei | danse macabre Lun 10 Aoû - 13:13 | |
| recrue Sung Rei Mei
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nom: Sungprénom: Rei Meiâge: 24ansdate de naissance: 24.07.91lieu de naissance: Hong Kongorientation sexuelle: Asexué (?)spécialisation: Assassinatnom de code: White Rabbit groupe: Terroristecélébrité choisie: Choi Min Ki || Ren (Nu’est)
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histoire Désolé mon amour j'ai la bouche bien cousue De ces fils barbelés en forme de motus Où s'accrochent tour à tour mes idéaux perdus Ces mensonges emboités comme des poupées Russes Sa vie ne tient qu'à un fil, et elle court, court sur le fil du rasoir, et ce rasoir glisse, glisse sur ses poignets blancs. « Mais pourquoi pleures-tu mon amour ? » l’entendit-il troublé. Et ce trouble atteint ses yeux déjà souillés par ses larmes. Ca l’enlaidit pensa-t-il en continuant. « Ta mort sera douce tu sais, aussi douce qu'une lame qui rentre dans ta chair, la déchirant avec délicatesse la teintant du rouge le plus pur. » Fou, il le pense fou, il l’observe légèrement apeuré, mais il ne peut rien faire, pris au piège dans la tanière du démon, attaché dans un coin de la pièce, incapable de fuir sans risquer de se déchiqueter les membres, ses poignets entravés par des fils barbelés. « Ne pleures pas mon amour, tu ne seras pas seul, il y en a d'autres des comme toi, d'autres qui attendent, sublimés par la mort. » Il est fou, névrosé, il ne comprend pas ce regard sombre et cette voix mielleuse, mais une chose est sûre il ne sortira pas vivant d’ici. Il n'est qu'un pion entre ses mains, si douces, si délicates et ces ‘doux ange’ qu’il murmure sonnent comme le glas, comme la mort. Pion, rien qu’un pion, entre ses mains et devant le regard de cette poupée affectueuse mais brisée qu'il est, poupée qu’il a dédaigné, miséreux, il ne lui demandait pas grand-chose pourtant. Malheureusement il n'est pas assez bien, et cette mélodie résonne dans sa tête. Mélodie détraquée que ce jeune homme fredonne, doucement, tout doucement, le son d'une barre en fer marquant le rythme tendit qu'elle tape contre le mur. Décompte jouissif, décompte mortel. Bientôt la musique va cesser et son sang jaillira, bientôt il sera au cimetière des oubliés, et adieu le pays des Merveilles, la liberté, ou la vie tout simplement. Mensonge, odieux garçon qui ose bafouer la vie, animal étrange à qui on a mis un collier mais à qui on laissa la laisse longue et sans attache. Un collier quasiment inutile au final. Il n’aurait pas du dédaigner Rei, tant de potentiel mais pas assez de jugeote, alors le jeune homme ou est-ce une femme sourit, et son sourire est à l’égal de celui d'un démon, ce soir, il y aura du sang. « Pourquoi ? »La question étrange arrête celui que l’on pense fou. Il penche la tête sur le côté et l’observe, intrigué. Un pas, un deuxième, il s’accroupit pour être à sa hauteur, sa robe coulant contre ses jambes galbées. Quand est-ce que les jambes du ‘doux ange’ ont lâché ? Au moment où il a détourné les yeux de sa personne ou au moment où il a ressenti sa colère dans ses mots tendres dégoulinant d’un amour immoral ? Pourquoi ? Mais pourquoi quoi surtout, alors de sa main gantée, il touche la joue de sa victime avant de la glisser délicatement sous son menton et de lui relever la tête pour planter son regard étrange dans le sien. Il y avait des choses qu’il ne valait mieux ne pas savoir, il y avait des choses comme les motivations du jeune homme, parce que malgré ses traits fins, son accoutrement, ses cheveux, c’était un homme. Il n’avait pas vraiment d’explications. C’était vitale, jouissif, il en avait besoin comme les humains avaient besoin de respirer. Les humains, les autres. Il ne voulait pas être humain, il ne voulait pas ressentir, ni de la pitié pour cet ange à qui il détruirait les ailes, et défigurerait son doux visage, ni de l’amour pour ceux qu’ils y avaient autour. S’il ne ressentait rien, il ne pourrait pas être déçu, alors tout irait bien. Après si ce n’était pas le Pourquoi demandant ses intentions, il y avait cette pathétique question du « Pourquoi vous me faites ça à moi ? » Pourquoi pas à lui. Ils étaient tous les mêmes, le même regard, et ce peu d’attention sur lui. Regarde-moi criaient les yeux d’un enfant à sa mère, il y a longtemps. Maintenant les gens craignaient d’être observés par lui. Paradoxe quand tu nous tiens. Pourquoi, pourquoi, pourquoi … Litanie lassante et dérangeante. Tout comme le regard du jeune homme, tout comme le regard de cet homme qui glisse le long de son ange du soir, qui glisse comme du velours avant d’accrocher à nouveau les yeux de l’autre. Puis un rictus. Un rictus sauvage et dérangeant lui aussi. Tout est dérangeant chez Rei Mei, surtout son manque d’humanité. Mais c’est un lapin, un doux lapin blanc avec les yeux rouges, rouges comme le sang, rouges comme le sang qui maculera bientôt sa chemise. Un lapin qui joue comme un chat, un enfant dérangé tout simplement. Et d’un bond il se relève, sa main glisse de la joue de ce garçon qui ferme les yeux effrayé, il y a de quoi, et c’est le drame. Il ne faut qu’un simple coup, un simple coup et la nuque se tend, craque dans un joli son morbide. Et le jeune homme laisse tomber la barre de fer avant d’attraper un mouchoir dans sa poche. Il essuie le sang sur son visage d’une manière absente parce que dans le fond, la question trotte dans sa tête, tout comme le regard de l’ange mort. Pourquoi hein. Pourquoi a-t-il fini comme ça ? Pauvre petit garçon. Si doux si fragile … Si abject. Plus je tire d'un côté plus ma langue se déchire Je finirais un jour par la mettre en lambeaux S'il fallait expirer tout ce que tu m'inspires Il faudrait des vautours pour manger tous mes mots
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Au loin s'est évanoui l'enfance, Dans un âge de glace Que glisse ta main sur mon visage, Pour que passe l'orage Il pleure le gamin, il pleure, il gémit comme un monstre à l’agonie mais ses simagrées n’atteignent pas sa mère. Mère que de nom, mère absente, mère qui n’a pas le temps. Et toujours les même paroles, et toujours le même réconfort étrange. Elle passe sa main dans les cheveux de l’enfant, avant d’y aller laissant un parfum rance et des paroles qui sonnent de manière mécanique. Maman le robot. Maman qui répète toujours la même chose. « Plus tard mon chéri, je suis en retard. Mais ne t’inquiète pas Maman t’aime. » Mais qui essaye-t-elle de convaincre cette femme abjecte ? Elle ou lui, ce gamin braillard qui pleure encore à six ans, assis dans le couloir attendant le retour de sa mère. Regarde-moi Maman. Est-ce que tu m’aimes vraiment ? Est-ce que je dérange ? Des questions, mais le silence pour réponse. Personne n’a le temps de toute façon. Sauf lui, lui il pourrait brader le temps à tout va tellement il en a, mais personne ne semble en vouloir, surtout pour lui. Parce que Maman a bien le temps pour ces hommes, Maman a bien le temps pour se maquiller et pour demander à sa grande sœur de s’occuper un peu de son frère. Rei Mei. Il n’entend pas souvent son nom, il n’est pas habitué à l’entendre. De toute façon personne ne s’occupe de lui, personne ne le regarde. Alors il erre Rei, il erre dans la maison trainant son lapin blanc. Même pas un cadeau, même pas une attention. Il était abandonné. Comme lui. Abandon, il n’est pas très grand mais il comprend ce mot. Abandon, abandon, abandon. Enfant non désiré. Rejeté. Rebus. Les mots s’enchainent mais ils ne correspondent pas uniquement au garçon, rien ne lui appartient, même pas le regard des gens. Une chose est sûr, il ne sait pas aimer, et ne crois pas à l’amour de sa mère. Drôle d’amour. Il n’est pas une plante, alors tous les soirs, dans son couloir, il demande aux étoiles s’il peut changer de Maman. Il voudrait quelqu’un qui l’aime, quelqu’un qui le voit, le remarque. Mais il n’y a personne. L’esprit de Maman est ailleurs, il est dans les bras de ces hommes. Maman l’a abandonné. Allez Maman fait un effort, sinon tu vas disparaitre. Maman t’aime tu sais. Pas assez. Pas du tout. Maman a fini dans une tombe. Sa mère est morte, il regarde sa sœur pleurer et la trouve étrange. Pourquoi est-ce qu’elle pleure sur un cercueil. C’est pas très émotif un cercueil, ça ne donne pas envie de verser des larmes un cercueil. C’est juste une boite. Une boite avec un corps dedans. Peut-être que l’on a entendu ses prières, peut-être que demain il y aura une boite dans sa chambre avec le corps de sa nouvelle mère. Rei Mei est malade. Malade du manque d’affection, malade de la solitude, malade de l’abandon. Rei est névrosé surtout. Il trouve la mort d’une banalité rassurante. C’est rassurant de savoir qu’au fond, on finit tous au même endroit, c’est rassurant de savoir qu’il aura des amis un jour sur terre. Mais l'enfant se sent différent aussi. Différent, dissonant, désaccordé aussi. Pas vraiment humain. Parce qu’il ne veut pas être humain. Un humain c’est inutile. C’est comme le piano dans le grenier. Il a des sons bizarres, il est légèrement pourri, il hurle sous ses doigts d’enfant, il hurle une symphonie étrange quand il va jouer des notes pour embêter sa sœur. Mais ça non plus ça ne suffit pas. Il reste invisible. Inutile. Comme le piano. Pourri jusqu’à la moelle. Humain. Non ! Il est comme le piano, pas comme les humains. Sourire tordu, il parle à ce pauvre lapin lui aussi abandonné. Mais à force d’abandonner le diable, celui-ci va se réveiller. Doucement, tout doucement, les rouages se mettent en route, et le démon va s’éveiller. Il va devenir utile. Il doit devenir utile. Litanie de mots et mélodies étranges, il sait comment être utile, il sait comment avoir le temps de sa sœur. Elle aussi elle n’a pas le temps, elle est comme sa mère, elle part toujours en retard, reviens toujours en retard. En retard. En retard. Du retard et pas de temps. Où est le temps ? Le temps de sa sœur est dans les mains de cet homme. Grand, sombre, légèrement violent. Il l’observe. Il le suit. Il cherche comment récupérer le temps de sa sœur pour lui. Il veut ce temps. C’est obsessionnel. Dangereux. Vicieux. Enfant absurde. Aliéné. Il l’angoisse. Il commence à se faire remarquer. Il est content, il jubile. Mais le jeu le lasse un peu, alors il va récupérer le temps. Il fait un travail étrange, et dans la rue on le regarde bizarrement, sa chemise doit être un peu trop rouge, et ses mains également. Jusqu’à la maison, il tient cette petite boite. Boum boum fait la boîte, boum boum fait le cœur. Et sa sœur ne répond pas quand il lui demande si elle a du temps pour lui. Elle ne répond pas parce qu’elle aussi elle fait boum boum dans la boite, son cœur tout du moins. Sens-tu couler la froide essence Le long de ton corps endormi ? Et le bâillon de ma vengeance Etouffer l'oiseau dans son nid« C'est cet enfant qui a tué Min Hyun ! » Un regard dans un autre, et Rei baisse la tête intrigué. Il ne voit pas de quoi on parle. Il n'a tué personne, juste récupéré le temps des personnes qui en avaient trop. Sa sœur en avait trop, l'homme qu'elle aimait également. Il tente de leur expliquer, mais ils ne comprennent pas. Il a douze ans, du sang plein les mains et il ne comprend rien à la nature humaine. De toute façon il est seul. Seul toujours seul, mais ce n’est pas grave. Ils ne le voyaient pas. Ils méritaient de mourir parce qu'ils ne le voyaient pas. Mais qui le verra à présent, et comment se faire voir ? Il n’aime pas les gens. Mais il faut qu’on le voit. Il faut qu’il grandisse. Il faut qu’il survive. Allez survis petit lapin, ça ne peut pas être si horrible que ça le monde de dehors. Allez petit lapin, essaye de vivre. Ils ne sont que des jouets. Et le petit lapin a grandi. Peut-être pas de la bonne manière par contre. Pauvre lapin. Il a grandi sous le joug d'un homme, il a grandi dans l'étreinte d'un amour immoral et interdit. Pauvre gamin devenu poupée entre les bras d'un homme, il danse, et se perd un peu plus dans sa haine du genre humain. Il déteste le toucher de cet homme, il déteste ses regards langoureux et son toucher disgracieux. Il a l'impression que finalement c'est son cœur qui bat dans une boite, au même endroit que celui de sa sœur et de son homme, ce Min Hyun. Malade. Malade et détraqué, son temps se détraque, il se détraque. Chaque attouchement qu'il subit le détruit un peu plus. Liberté. Liberté, il veut la liberté. Mais tel un animal il ne sait pas vivre seul. Il n'a jamais su, il lui faut l'attention des gens, et pourtant il aimerait vivre sans. Dieu qu'il aimerait vivre sans dépendre des gens. Mais sans leurs regards comment vivre ? Dans ce quartier louche d'Hong Kong, il s'interroge. Les jambes ouvertes, le corps offert son regard interroge. Mais même s'il n'aime pas cet homme, celui-ci le regarde et s'occupe de lui … Le principal non ? Mais les années passent, et l'attention vacille. Doucement il la perd son attention, et doucement la névrose reprend les rênes de son corps frêle qui a bien grandi. Son bourreau, son sauveur le néglige et un jour il lui demande pourquoi. Tout simplement pourquoi. « Je voulais voir le dégout dans ton regard, je voulais voir la peur sur ton visage étrange … Tu es tellement bizarre !! Tellement étrange. A croire que rien ne te dérange … A croire que tu n'as pas de cœur … » Il assume les mots, un sourire tordu aux lèvres. Il assume les mots et sort en dehors du repère. Il a besoin de respirer, il a besoin d'une véritable attention, pas d'être une curiosité. Et la journée passe, et Rei est aux abonnés absents. Mais alors que le soir cueille l'endroit qui l'a abrité durant des années, les flammes lèchent le bâtiment, les flammes dévorent le bâtiment et un adolescent, non un homme observe le tout, écoutant les cris qu'on entend à travers les craquements avant de jeter au loin les allumettes calcinées, non loin d'un bidon d'essence vide … Adieu. Regarde l'ombre de nos deux corps transformés en torches vivantes enlacés à leurs tristes sorts et flambant d'une peur sidérante. Le ciel, le cosmos et l'espace ne pourront faire écran aux flammes, rien ne pourra me rendre las de tout brûler !L'enfant a grandi, déjà détraqué, il n'a fait qu'empirer entre les mains de cet homme. Il connaît la dépravation, il connaît la luxure. Mais il connaît la haine surtout. Et une cage dorée, une prison pour une autre. Il s'est libéré d'un être pour servir une cause. Une cause, quelque chose dont les gens avaient parlé lors de la visite dans le repère de cet homme étrange où il était prisonnier. Une cause … C'est celle des autres, lui il n'a pas tellement changé. Les causes ne l'intéressent pas. Il a accepté par principe et a quitté Hong Kong pour Séoul. Et le sang tâche toujours ses mains. Pauvre gamin. Pauvres humains surtout. Un regard acéré, une colère sourde, des sourires mielleux, il arpente la ville de Séoul comme un nouveau terrain de jeux. Le coréen coule étrangement entre ses lèvres, et même si son père est censé en être un, il n'a que peu de souvenir de cette langue. Il n’aime toujours pas les autres. Il n’aime pas non plus leur accorder du temps. Mais il aime leur en faire perdre, de manière définitive ou non. De toute façon personne n’est le maître du temps. Alors s’il ne peut pas maîtriser le temps des gens, il peut au moins l’arrêter. Mais le sien à lui ne s’arrête pas, il se détraque doucement, il pourrait même en perdre la tête. Jusqu’à la rencontre, le pacte. Il a enfin trouvé des gens plus diaboliques que lui. Des gens qui le veulent, des gens qui le remarquent ! Enfin, mais il est un peu tard. Tant pis, si c’est un lapin névrosé qu’il vous faut. Un lapin, un chat, un animal, qu'importe le nom, qui n’aime pas les gens, pour qui la violence est synonyme d’exutoire, et le sang un quotidien effrayant. Méchant Rei, exécrable gamin, la vie n’a pas été clémente avec lui, sans pour autant être digne d’un césar quant au scénario. Le petit lapin fragile est devenu un homme irascible, il n’aime pas les gens, et le fait savoir, même à eux et à leur guerre. C’est juste parce que c’était intéressant qu’il a accepté au début. Son but est simple, tout en s’occupant de décimer les gens qui pourraient poser problèmes aux hautes instances, il recrute en même temps sous couverture d'être un prostitué à bas prix. Dur de sourire et pourtant … Il recrute pour sa chasse personnelle. Mieux qu’un casting, un jeu mortel. Capte ses yeux un instant et ton destin est joué. Malheureusement ou heureusement il est parfois dur d’attraper le regard de Rei. Mais quand il vous trouve, le jeu commence alors. Un jeu où de nombreuses personnes jouent sans le savoir, un jeu digne de sa colère, digne de sa rancœur pour l’humanité. Parce que le prix de ce jeu, c’est la vie, le temps des gens. Et il en manque cruellement du temps, il le veut ce temps, il veut le voir s’écouler à travers des rivières de rubis liquides. Si on l’écoutait vraiment il ne voudrait pas tuer tout le monde, il voudrait juste un peu d’attention, un peu de temps pour lui, pas comme celui qui vous échappe et qui le fuit aussi. Mais on n'a pas de temps pour lui, alors il n’a que de la colère pour les autres. Noyé au fond de mon étang, plus je m'endors et plus je pars. Pardonne moi je n'ai pas le temps, j'espère ne pas être en retard pour voir ces mondes un peu plus sûrs où je pourrais sous mon armure cacher mon cœur et ses failles ~~
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Mais mon cœur est trop bête et ma gorge serrée Ravale par avance les innombrables mots Les amours les tempêtes dans mon âme de grenier Où viennent en silence mourir les oiseaux « Une nouvelle mission ? » La voix le détacha du papier et le lapin qu’il était, l’observa. Il l’aime bien pensa-t-il simplement. Non pardon il l’aimait bien. Le temps était à l’imparfait et bientôt il n’y aurait plus de temps. Il en souffrait d’ailleurs. Il en souffrait de sa propre naïveté d’être encore capable de faire confiance, et d’en souffrir de nouveau. On ne pouvait finalement pas lui donner assez d’attention. Jamais assez. Et son cœur cognait violemment contre sa cage thoracique à l’idée de ce qui allait se passer dans son petit appartement miteux. Parce qu’être en Corée ne lui avait pas assuré une vie rêvée. Non il n’y avait pas de vie rêvée. Jamais. Et pour survivre et qu’on ne se doute de rien, sur son emploi, sur ce qu’il était, il s’était abaissé sans aucun problème. Ca permettait après tout d’avoir des contacts, des informations. Rien de tel que les confessions sur l’oreiller. Il aurait pu même pousser le vice en disant qu’il fallait joindre l’utile à l’agréable mais ce n’était pas agréable. Il ne ressentait juste rien entre les bras de ces hommes et femmes. Rien. Même le peu d’argent qu’il en tirait n’arrivait pas à lui arracher un sourire. Parce que le corps n’était qu’un objet, un outil. Détaché de son âme teintée. Mais sinon, oui l’autre avait raison. Une nouvelle mission. Une mission qui le confortait dans son idée que non personne ne saurait l’aimer. Il avait encore une fois joué avec le feu et il s’était brûlé. Il aurait du comprendre pourtant, comprendre que ça ne servait à rien. Machinalement il détacha la perruque de son crâne la posant sur la tête à coiffer au niveau de la coiffeuse devant laquelle il était assis. Elle pesait lourd tout d’un coup. C’était comme ce maquillage. Il était trop voyant trop visible. Il ressemblait à une fille ce soir là. Parce que pour survivre en temps de guerre il n’avait pas eu tellement de choix. Et puis la prostitution était un métier facile. Plus que certains. Et lorsqu’on voyait le visage de Rei Mei, on comprenait la régularité des clients. Fille un jour, garçon le lendemain, cheveux blonds, auburn, noirs, il y en avait pour tous les styles. Il se démaquillait avec lenteur, son regard ne quittant pas l’autre occupant de pièce. Quelqu’un qui aurait du l’aimer. Quelqu’un qui lui avait dit. Quelqu’un qui ne craignait soi-disant pas ses coups de sang, ses coups du sort. Foutaise. Son regard se fit plus sombre tout d’un coup tandis qu’il jetait le morceau de coton d’un geste un peu plus brusque. L’autre se raidit, mais continua de le regarder. Tant mieux dans un sens. C’était mieux qu’il le regarde jusqu’au bout. Ca valait mieux pour lui. Il serait plus clément … Peut-être. Pourquoi … La question l’arrêta tout comme elle l’avait arrêté dans une autre situation quelques jours avant. Pourquoi lui avait demandé un ange qu’il avait défiguré avec l’aide d’une barre en métal. Ridicule. Les vêtements tombèrent laissant voir sa peau blanche marquée de tatouages, tandis qu’il s’entourait d’une chemise que venait de lui tendre son amant. Amant. Bientôt mort. Parce que le problème était là pulsant, vivant, le blessant sans qu’il ne puisse rien y faire. On venait de lui demander de l’assassiner parce c’était un traître. Il l’avait trahi, lui plus qu’un autre. Parce que bon l’organisation en soi … Il n’en n’avait pas grand-chose à faire. Tellement peu. « Rei ? » Le ton de sa voix lui fit fermer les yeux. Il entendait sa peur. Il avait peur de lui. Peur de l’assassin. Comme c’était risible. Lui qui clamait toujours le contraire. Lui qui prétendait avoir dompté la bête. Ignominie. Il serra sa main un instant autour du haut qu’il avait porté plus tôt dans la nuit, et bien vite, le miroir explosa, son poing encastré dans ce qui restait de ce si joli miroir. « Merde, Rei ! La mission … Attends je peux t’expliquer … » Il se tourna vers lui, son regard fixe le défiant de dire quelque chose. Il détestait les explications ridicules qui ressemblaient plus à des mensonges. Non. Il ne voulait pas savoir. Son amant allait le trahir pour quelques billets et une quelconque protection. Il allait le vendre lui, l’un des meilleurs assassins … Mais depuis une tombe on ne pouvait pas parler non ? Les morts ne parlaient pas … Ils ne parlaient plus. « J’ai fait ça pour nous … On allait nous faire sortir du pays … Rei ?! » Le sourire de Reimei eut quelque chose de vicieux, tandis qu’il se levait, tout en douceur, tout en souplesse. Il allait tuer une nouvelle personne ce soir. Quelqu’un qui lui avait prêté attention mais pas forcément pour les bonnes raisons. Doucement, tendrement, comme si ce qu’il allait faire n’avait rien de dramatique, il prit l’autre dans ses bras, lui murmurant ce qu’il allait faire dans sa langue natale, sans que l’autre ne le comprenne, bien sûr. Et doucement il le sentit se calmer dans ses bras. Cruel erreur. Parce que seulement deux secondes après, il ne fallait pas perdre de temps, il eut un corps dans les bras, un morceau de verre poli au niveau du cœur. Comme une jolie horloge. Mais l’aiguille ne bougeait pas et le cadavre cracha du sang, trembla, supplia, s’accrocha. Puis c’est le vide. Un cadavre et lui. Et cette idée ignoble qu’on ne le voyait pas. Jamais comme on veut. Et ça le rendait malade. Plus que le reste, que la mort, qu’il y ait un homme mort dans son petit studio miséreux, c’était l’idée qu’on ne le voit pas, qu’on ne le remarque pas qu’il le rendait malade et lui donnait envie de vomir, voir même de mourir. Ca plus qu’autre chose. Parce que le lapin blanc n’était qu’à la recherche d’un peu de temps et d’attention pour lui … Cette personne n’en avait plus, voilà tout. Et allongé dans la salle de bain, la tête contre le carrelage froid, il pleura doucement le fait qu’on ne voulait pas de lui. Pauvre petit lapin blanc. Sens-tu passer l'air qui s'engouffre, Sous les feuillages du brasier ? Qui couvent sous mon cœur de souffre Je ne connais plus la pitié. caractère Rei Mei. Une absence de sourire, une absence de beaucoup de choses. Il sait sourire bien sûr comme tout le monde, mais ses sourires sont tordus, pervers, vicieux, et ses rires dissonants. Rei c’est avant tout quelqu’un qui déplait du premier regard. On aime son apparence, fragile, androgyne, gracile, on déteste l'intérieur. De toute façon il s’en doute, comment aimer quelqu’un comme lui ? Comment l’apprécier alors que lui-même s’insupporte. Il le sait. L'apparence est belle, un véritable chef-d’œuvre, mais le reste ... Ses yeux de chats ne le sauveront pas de la haine des autres. Mauvais caractère aucun effort, il ne peut aimer la nature humaine, alors il fait tout pour s’en faire détester. Parce que même quand on le déteste, au moins on le remarque. La haine, ce sentiment tellement vicieux qui fait que vous vous sentez obligé de chercher cette personne détestée. Après avoir croisé le jeune homme vous vous sentez obligé de le chercher, et pourtant dieu seul sait que vous ne pourrez jamais l’apprécier. Un sourire tordu, et une absence d’amour. Pas vraiment d’amour dans ce garçon, incapable d’aimer parce qu’on n’a pas su l’aimer quand il en avait besoin, il n’en reste pas moins qu’il n’est pas quelqu’un de froid pour autant. Non, c’est plutôt une bombe à retardement. Toujours une histoire de temps chez lui. Il se maîtrise tant qu’il peut, il essaye en vain de faire des efforts mais tôt ou tard il craque. Nerveux, oui vraiment nerveux, on pourrait même dire sanguin. Des coups de sang il en a, tout comme il distribue sa violence, à la pelle sans distinction. Le garçon juge, il juge selon ses critères, il condamne d’un regard, il y en a peu qui sont sauvés. Ceux qu’ils le sont c’est parce qu’ils sont forts, parce qu’ils sont intéressants, parce qu’ils ont réussi à éviter l'endroit où il s'est réfugié. C’est une faiblesse en effet chez Rei Mei, il est toujours attiré par les personnes plus fortes que lui, et son côté fragile qu'il cache sous sa violence ne peut dissimuler sa naïveté, et il se ferait facilement mener en bateau si on arrivait à l’approcher. Heureusement pour lui ce n'est pas le cas.
En soit, Rei c’est un gamin. Un gamin attardé, non fini. Capricieux, colérique, violent, un gamin qui a mal tourné. Il veut l’attention des gens, égoïste comme il est alors pour l’avoir il n’a trouvé qu’un moyen. La soumission. Ca c’est son dada. Il aime quand les gens s’inclinent devant lui, il aime quand les gens le reconnaissent à sa juste valeur. Valeur qu’il a décidé de lui-même. Il se croit supérieur donc il l’est. De toute façon à partir du moment où vous lui donnez un peu de pouvoir, il serait content. Mais il se lasse vite. C’est sans doute pour ça qu’il est un assassin si particulier et surtout si reconnu. Parce que quand il s’ennuie, il part alors à la recherche de nouveaux jouets. Il est vraiment un enfant avec sa perception de la vie chaotique. Certains le pense fou, pourtant il est juste un peu névrosé. Névrosé et mal dans sa peau surtout. Sa colère et sa violence ne sont que le reflet de son mal être. Parce qu’on ne l’a pas accepté comme un être humain, il a décidé de ne pas accepter les autres. Il n’est pas fou non. Il a toute sa tête c’est juste qu’il a une perception enfantine dérangeante, il ne donne jamais de deuxième chance, il ne donne pas grand-chose non plus. Il n’a pas vraiment d’amis non, juste des instances au dessus de sa tête, des figures qui auraient pu faire office de famille s’il avait compris ce que c’était. Mais aussi violent, étrange et haineux qu’il soit, il peut ressentir de la tendresse. Quoi que le mot tendresse ne conviendrait pas. Plutôt de l’envie. Il envie les gens innocents, il les envie tellement que parfois il se sent incapable de le faire du mal. De toute façon la vie leur fera mal elle-aussi, il n’a qu’à attendre un peu. Patient. Malgré ses coups de sang il l’est, patient, observateur, il comprend les humains assez facilement, trop peut-être, ce qui lui permet de les juger de jouer avec.
Fouillis, c’est un garçon aux pensées dérangées, sans aucun ordre précis, un garçon capable de passer du coq à l’âne, simplement parce qu’il pense à tout et à rien en même temps. Obsessionnel. C’est aussi ce qu’on pourrait retenir chez Rei, quand il apprécie quelque chose ça vire à l’obsession et c’est souvent une fin tragique qui attend l’objet de ses passions. Parce que le garçon est possessif, beaucoup trop aussi. Il est possessif et vicieux, quand il veut quelque chose il l’obtient qu’importe les moyens. Pourtant Rei malgré tout n’a pas conscience de ses moyens. Déconnecté de la vie réelle il ne connait pas vraiment le sens de celle-ci, son absence de sociabilité ne l’aidant pas. Et cette absence entraine aussi l’idée qu’il n’est absolument pas bavard. Il ne parle pas beaucoup, mais quand il parle sa voix est mielleuse, elle est harmonieuse, mais elle est doucereuse surtout. Parce que Rei est sadique aussi. Trop peut-être. Il a pris le goût à la torture. Il aime voir les gens souffrir, il aime voir la peur dans le regard des gens tout comme il aime voir le liquide carmin qui coule dans les veines des gens. Il aime le sang comme les gens s'aiment. Amoureusement. Il l'aime tellement, mais craint de voir le sien. Il n'est pas Narcisse, bien au contraire. En conséquence on peut dire que Rei Mei est un gamin légèrement névrosé, mais pas fou pour autant on ne cessera jamais de le dire, qui a développé une haine pour le genre humain et des obsessions malsaines. Bien plus dangereux qu’une marionnette il agit souvent par instinct comme un animal. Oui Rei a tout du lapin, sauf que lui, il sait cacher sa peur et qu’il a appris à agir en carnivore. Un chat ... Vicieux, joueur, mais qui se lasse de tout. Un chat sous couvert. Un lapin sous la peau d'un félin ... Toute une histoire de faux semblants finalement.
secretRei Mei a des secrets sans en avoir. Des histoires de non-dits, et de nombreux trous noirs dans sa vie. Mais en soit peu de gens savent ce qu'il a fait à Hong Kong. Peu de gens savent qu'il a tué sa sœur et son fiancé, peu de gens savent qu'il est responsable de l'incendie qui ravagea l'une des plus grandes planques de la Mafia locale. Des secrets parmi tant d'autres, mais le plus grand reste sans doute le pourquoi de ce piano pourri, réplique de son enfance, et des boites qui ornent le dessus de l'instrument dans ce qui lui sert d'habitat. Deux boites sombres, et un paquet d'allumettes vides et dernièrement un éclat de miroir teinté, rouillé, sombre. Une signification étrange ... La symbolique de toute une vie.
Pour tout vous dire, la vérité c'est que je suis Shu’ et j'ai bientôt 24ans. J'ai connu la guerre par partenariat (& j’étais sur l’ancienne version au tout début ^^") et je me battrai 4/7 jours. Pour combattre je me cache derrière Choi Min Ki || Ren [Nu’est] qui est un inventé. Et j'ai un compte unique. Si on m'autorise à dire ce que je pense chef, je dirai que je voulais pas partir comme ça la première fois, mais j’ai déménagé à l’étranger puis je suis revenu, bref deux années difficiles, mais j’ai plus de temps pour moi, donc je veux retenter l’aventure ? ♥.
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