PUT OUT FEELERS ★ FEAT. DAM BI

C’était louche. Vraiment louche. Quelque chose se tramait, c’était certain. Ga Ram avait du mal à imaginer Sang Hyeon en train de quémander les services d’une prostituée. Pas qu’il portait un jugement de valeur sur les personnes qui avaient recours à de telles prestations, mais il était convaincu que ce n’était pas la raison pour laquelle le brigadier allait voir cette jeune femme, au détour d’une rue. Ou tout du moins, pas aussi régulièrement. Le terroriste avait une petite idée sur la question. Mais jusqu’à dès lors, il n’avait jamais réussi à avoir confirmation ou infirmation sur ses hypothèses…

Passant à l’embouchure d’une ruelle peu fréquentée, Ga Ram jette un coup d’œil rapide dans le cul de sac. Sang Hyeon et Dam Bi étaient encore en train d’y échanger quelques mots. Afin de ne pas attiser l’attention des deux personnes, le terroriste ne s’attarde pas, allant se poser contre un mur à quelques mètres de là. Capuche rabattue sur la tête, il fait mine de s’intéresser à son portable, tout en continuant à jeter de temps à autres un coup d’œil sur l’embouchure de la ruelle. Il voulait essayer de tâter un peu le terrain, ce soir.

Quelques dix minutes passent, au bout desquelles Ga Ram voit la silhouette de Sang Hyeon passer devant lui. Le brigadier ne lui porte aucune attention, passant son chemin sans mot dire. Le nord-Coréen ne bouge pas de sa position, se décidant à attendre encore quelques minutes pour aller aborder Dam Bi. Une fois ce laps de temps écoulé, il quitte son bout de mur, partant à la recherche de la travailleuse de nuit.

Il la retrouve dans le coin, errant sur un trottoir, le long d’une rue relativement fréquentée. Avançant en sa direction, Ga Ram fait mine de traîner dans le coin sans grand but. Et quand finalement, il juge être à une distance correcte pour aborder la Coréenne, il lui adresse la parole sans trop d’hésitation. « Tiens, Dam Bi. » commence-t-il en lui adressant un sourire, avant de poser une question, par pure formalité : « Je ne te dérange pas ? » Une fois lui a-t-elle répondu, il questionne à nouveau : « Tu aurais du temps à m’accorder ? Pour aller boire un verre, s’entend. »