Noah eut la chance de tomber sur une mère qui gravissait les échelons à une vitesse alarmante, pour une femme de son âge, et qui n'avait aucun diplôme si ce n'est celui de dactylographie de l'ancien temps. Noah ne comprenait pas vraiment, au début, comment sa chère génitrice s'y prenait pour toujours gagner des promotions au travail, surtout qu'elle dépensait aussitôt l'argent gagné en vêtements. Jusqu'à ce qu'elle commence à ramener des hommes différents à la maison chaque semaine, jusqu'à ce que le petit comprenne ce qui se tramait devant cette succession de mâles à l'allure imposante. Ils étaient des collègues de travail, mais bien plus pour sa mère, qui savait comment tirer les ficelles dans l'ombre pour gagner en puissance dans le monde dur ou elle vivait. Noah était encore trop jeune pour véritablement protester, et les nouveaux jouets que sa mère lui achetait pour l'empêcher de faire un caprice suffisait à fermer sa bouche définitivement. Et puis, en grandissant et en entrant dans ce cycle horrible qu'on appelle l'adolescence, Noah s'habitua aux allers et retours des hommes dans leur maison. Il avait vu ce même manège pendant plusieurs années, aujourd'hui, c'était quelque chose de commun pour lui. Bien sûr, à l'école, il n'avait pas d'amis à cause de ça, parce que tout le monde disait que sa mère était une traînée, et qu'elle avait déjà fait divorcer la moitié des parents des élèves de l'école. Noah fut plusieurs fois battu à la sortie de l'école à cause de sa génitrice, et ce ne fut qu'à partir de là qu'il commença à comprendre que peut-être tout cela n'était pas aussi anodin qu'il ne le croyait. Il essaya d'en parler à sa mère, plus d'une fois même, mais elle n'avait jamais le temps, comme elle disait si bien, elle courait après le travail. Noah songeait toujours avec amertume qu'elle courait surtout après les hommes. Madame Hwang était une femme digne d'une diva, qui savait créer un scandale dans un magasin pour une tâche sur un vêtement, et dont le regard refroidissait toujours les ardeurs de ceux qui essayaient de la remettre à sa place. Plus Noah l'observait de loin, et plus il voyait qu'il ne connaissait rien à la femme qui partageait actuellement sa maison, celle qui l'avait fait naître. Bizarrement, malgré sa vie familiale bancale et précaire, Noah ne tomba jamais dans l'excès : il ne toucha jamais à la cigarette, à l'alcool et aux drogues en tout genre. Un garçon des plus normaux qui avait des notes excellentes à l'école, et qui sauta plusieurs classes d'ailleurs, parce que son niveau était plus élevé que celui des autres, et qu'il était ralenti par les difficultés des autres, comme ses professeurs disaient. Etre premier de la classe et chouchou des professeurs n'arrangea pas sa situation, loin de là : on le regardait avec mépris, on se moquait de lui. Noah ne comptait même plus le nombre de fois ou il avait retrouvé son nom suivi d'insultes sur les tables de l'école. Mais il resta un bon garçon, cuisinant pour sa mère lorsqu'elle rentrerait tard le soir, avec ou sans un homme à ses bras. Il essaya aussi de se familiariser avec ces hommes, mais ces derniers se contentaient de lui glisser des billets en lui disant d'aller jouer ailleurs. Dire que Noah passa son enfance en solitaire est encore bien gentil par rapport à ce qu'il a vécu. Et puis, du jour au lendemain, tout bascula. Noah n'avait que 14 ans lorsqu'en rentrant chez lui, il trouva une simple lettre de sa mère lui disant qu'elle avait trouvée le "grand amour" et qu'elle ne pouvait pas se permettre de l'emmener avec elle. Elle n'avait rien laissée derrière elle : pas d'argent, pas de meubles, pas de photos, pas une seule preuve de son existence. Noah fut dés lors suivi par un psychiatre, qui voulait s'assurer que sa santé mentale ne soit pas affectée par la disparition de sa mère, et de son placement en foyer, avec une famille qui lui était totalement inconnue. Mais il se portait très bien. Du moins, c'est ce que tout le monde pensait, jusqu'à ce que Noah ne s'en prenne à un être vivant. C'était un chien errant, sans attaches, sans rien, tout comme lui. Il croisa la route de Noah, qui avait gesticulé dans sa direction pour le faire fuir, parce qu'il ne voulait pas s'amuser avec lui, et lorsque son pied avait heurté la mâchoire de l'animal, il avait ressenti un étrange frisson parcourir son corps. Alors, il recommença, il tabassa littéralement la pauvre bête jusqu'à ce que cette dernière soit au sol, incapable de bouger, avec du sang sur les dents. Noah sentit le changement qui s'opérait en lui, le plaisir qu'il avait pris à torturer cet animal, et sa vie prit un nouveau tournant, plus dramatique cette fois cependant. Après s'en être pris à une de ses camarades de classe au lycée, en éraflant intentionnellement ses avant-bras avec une paire de ciseau, il fut gardé en cellule quelques semaines, le temps que son psychiatre fasse un diagnostic. Noah sut qu'il ne s'en tirerait pas cette fois-ci, mais il avait encore une carte joker dans sa manche, et il l'abattit sur la table dés que le psychiatre prononça son diagnostic. Noah pleura pour la première fois de sa vie, et il s'obligea à pleurer tellement fort qu'il en eut même mal au ventre. Cependant, cette ruse fonctionna à merveille : il fut simplement envoyé dans un établissement spécialisé, une maison de correction pour plusieurs mois, voire plusieurs années si ses crises ne se calmaient pas. Noah fit profil bas pendant tout ce temps, en montrant patte blanche à chaque fois que quelqu'un le surveillait de trop près. Son Q.I de 169 lui sauva toujours la mise dans les situations compliquées et épineuses, et il ne doit aujourd'hui sa vie qu'à son intelligence. Après avoir berné le monde entier, et en être fier, Noah arrêta l'école en obtenant son diplôme du baccalauréat. Il se sentait trop différent, plus dans le coup on peut dire. Il avait envie d'essayer quelque chose de complètement différent, de plus sensationnel, qui assouvirait ses besoins sadiques, et il trouva ce quelque chose chez les terroristes, ou il se fit une place directement chez les spécialistes de la torture. Actuellement, Noah travaille activement pour les terroristes, et ses compétences en matière de torture ne sont plus à prouver.

Quand on aperçoit Noah, on ne se méfie pas de lui. Un air impassible au visage, des écouteurs dans les oreilles, la musique à fond. Un gringalet qu'une simple bourrasque suffirait à faire plier. Enfin, ça, c'est que les gens croient, parce que ce n'est pas du tout vrai. Même si Noah n'a jamais vraiment travaillé sa carrure, il possède tout de même des muscles bien cachés aux bras et aux jambes. Certes, il ne serait pas capable de briser la main de quelqu'un en la serrant dans la sienne, mais il serait capable de courir sans s'essouffler pendant de longues minutes. Ce qui attise la méfiance, par contre, ce sont ses choix de matière et de couleurs. Il porte généralement du cuir, parce qu'il n'aime pas les vêtements qui flottent. Moins de liberté de mouvement, selon lui. Si jamais il doit fuir, il ne manquerait plus qu'il se prenne dans le bas de son pantalon et se ramasse. Bon, bien sûr, le cuir, ça attise les remarques homophobes, mais il se fiche bien des remarques des autres gens, tout comme de leurs jugements. Quand aux couleurs, c'est noir. Ses cheveux sont courts et lisses, noirs bien sûr. Ses yeux sont brillants et rusés, et noirs bien sûr. Et ses vêtements sont noirs aussi. Comme il a un argument à tout, ce choix de couleur sombre et macabre se serait orienté vers une mobilité plus aisée dans le noir. Un peu comme un ninja. Mais s'il n'a jamais prêté attention à son physique, c'est principalement parce que sa plus grande force réside dans son mental. Manipulation, mensonges, moqueries. Toutes ces joutes verbales, c'est son dada, et ce n'est d'ailleurs pas pour rien que son nom de code se réfère à une race d'oiseau qui a pour vilaine habitude de copier les chants des autres oiseaux en les raillant. Comme sa spécialité se concentre sur la torture, des rumeurs courent comme quoi il serait aussi sadique que masochiste. Il n'a dénié ni l'un ni l'autre. Sa patience est incroyablement grande : s'il était lui-même torturé, il ne dirait surement rien, du moins pas avant que ses geôliers n'usent d'une technique de torture particulièrement créative et persuasive qu'il n'a jamais vu auparavant. Découvrir et apprendre tous les jours fait aussi partie de son métier. Il a aussi une ouïe particulièrement sensible : les détails croustillants des histoires qui se trament autour de lui ne lui échappent jamais. Soit il s'en sert personnellement pour faire chanter la personne concernée, soit il vends ces informations au meilleur acheteur, quel qu'il soit. Ce n'est plus son problème dés que c'est passé de mains en mains. On peut dire qu'il est abordable, mais seulement jusqu'à un certain point. Il est très facile de s'asseoir à coté de lui, en silence, sans rien dire. Il ne cherchera pas à vous faire la conversation, il s'en fiche bien, il n'est pas curieux pour deux sous. Mais si vous commencez la conversation, alors, c'est que le poisson a mordu à l'hameçon : dés lors, il ne vous lâchera plus, vous serez à sa merci. Et plus vous dévoilerez des choses sur votre vie privée ou même professionnelle, et plus vous vous embourberez dans son piège. Il lui arrive de passer la nuit avec certaines personnes, lorsque le travail devient trop, juste trop. Alors il va se détendre avec quelqu'un de bonne compagnie, dont il aura déjà acheté le silence au préalable, ou dont il aura vendu la vie à qui le veux bien. Il ne se permet jamais de boire d'alcool, et prend toujours garde à ce qu'on ne glisse pas de drogue dans ce qu'il boit, car il tient très mal toutes ces substances-là. Noah est plus un chasseur de tête solitaire, qui se pave sa propre route sans se soucier du fait qu'il détruit celle des autres. Il lui arrive très, voir trop souvent d'avoir des ennuis avec d'autres terroristes, à qui il a coupé l'herbe sous le pied en leur volant leur prochaine victime. Mais cela ne le dérange pas plus que ça. En bref, on peut dire qu'il a une attitude principalement nonchalante et détaché malgré les horreurs qu'il commet.

il fait un gros complexe sur son prénom, parce qu'il trouve ça juste hideux d'avoir collé deux noms d'origines différentes et totalement opposées l'un derrière l'autre † il parait qu'il est atteint de photophobie, c'est-à-dire qu'il préféra toujours rester dans l'ombre plutôt que de chercher la lumière, naturelle ou non † secrètement, il cherche ce qu'il reste des enfants que sa mère a bien pu avoir dans le monde † c'est un paresseux de première, il ne bouge que très peu et si vous le voyez courir, courez aussi, quelque chose arrive † il raffole des contacts physiques, mais généralement, il les pousse à l’extrême, et finit toujours par faire du mal à l'autre personne † il n'aime pas les occidentaux, il dit que c'est de leur faute si il y a la guerre dans le pays, allez comprendre une telle logique † il aurait un qi de 169, on dit que c'est un vrai renard