Toute sa vie, Shin entend « t’es assez grand, démerde-toi ». Mais ça commence dès son plus jeune âge, alors qu’il est à peine apte à comprendre concrètement c’qu’on lui dit. Ouvrir une boîte de cornichon, c’plus un problème pour lui depuis qu’il a sept ans. C’est ainsi que Shin est devenu indépendant très tôt. Pas de rejet de ses parents, pas de rejet de sa part non plus. De l’indifférence des deux côtés. L’amour de ses géniteurs, il connaît pas l’mioche mais ça le dérange pas. Il a pas vécu minablement. Les parents toujours en train de travailler pour ramener un petit salaire, et quand ils étaient en pause, c’est vas-y qu’on roucoule et qu’on pense pas au gosse comme d’habitude. Mais le p’tiot, tranquille il fait le ménage à la maison, comme un grand, il va chez la voisine ahjumma pour tondre le gazon, l’aider pour ses courses, recevoir quelques pièces et un bon repas. Cette ahjumma, il l’a toujours aimé, et il a été fort triste lorsqu’elle est décédée. Et comme toujours, les parents sont pas préoccupés d’son état. Mais Shin le brave, il s’en contrefiche, il a ses amis, sa véritable famille. Positif dans l’âme, positif à jamais, il sait pas, il veut pas broyer du noir, c’pour les faibles, il se l’interdit et pourtant parfois l’envie lui prend. Il a toujours été indépendant. Il veut pas qu’on l’voit triste et il veut voir aucun de ses proches tristes. C’est de là qu’est venue sa vocation de pitre afin de faire sourire ses amis chagrinés. Faire l’idiot, l’imbécile, ça a toujours été naturel. Le bouffon de la classe, c’était lui. Le bouffon certes, le beau gosse encore plus sûr. Comme il dit souvent : « femme qui rit, à moitié dans son lit ». Ça a commencé tôt. Dès l’adolescence et même un peu avant, les hormones du monsieur sont en ébullition. Et dès qu’il a su comment draguer, hopla que je ramène de la donzelle à la maison. Mais c’sans compter sur les parents qui soudainement s’rappellent de lui, ça fait moins d’place pour eux, ça gueule. Alors pas content, le p’tiot il demande son indépendance, la vraie, il veut déménager et vivre seul, travailler et utiliser son propre argent. Et on lui accorde le droit avec joie même. On fait croire qu’il vit toujours chez les parents mais il est plus là. Alors il déménage, dans un petit studio aménagé sur le toit d’une maison qu’il sous-loue à une gentille mémère qui se sent seule, il va parfois manger avec elle ou lui chercher ses courses. « Quel p’tiot gentil et beau » qu’elle dit, « bon à marier ». Ses potes squattent sans cesse mais il s’en fiche, il aime bien la compagnie. Mais l'argent ça vient pas facilement. L'argent qu'il se fait en bossant ne suffit pas à payer tous les frais alors il se met à voler et dieu qu'il est doué. Jamais il ne se serait pensé comme ça, mais il n'a pas choix. Il s'la joue Robin des Bois, vole les riches pour nourrir le pauvre qu'il est. Intrigué par cette nouvelle capacité, il envisage de faire plus grand à chaque fois. Grâce à tout cette argent acquérit, il s'est acheté une deuxième guitare - parce que oui, jouer de la guitare, la musique, c'est sa première et surtout vraie passion. Mais bon, tout n'est pas rose, monsieur s'est fait prendre entrain de piquer quelque chose à une bourge et a été contraint à effectuer des travaux forcés pendant les vacances après avoir terminé le lycée puisqu'il était encore mineur lors du délit. C'est son chef de section qui a fait venir un des haut gradés militaires et celui-ci lui a demandé s'inscrire à Arès car ses capacités étaient fort prisées. Shin voulait pas lui mais un pote lui a lancé un défi, chose à ne pas faire. Voilà comment Shin s'est retrouvé militaire au lieu de rock star. Parcours chaotique, Shin a toujours eu des problèmes avec l'autorité et s'est fait souvent enguirlander, punir, il a même vu des précieuses permissions s'envoler. Le voilà donc en dernière année à Arès, après avoir redoublé qu'une seule fois sa première année - ses profs ont été choqués de constater qu'il n'ait pas redoublé deux autres fois, il est passé à ça près! D'ailleurs les redoublements sont choses rares dans ce genre d'académies, Shin est vraiment marginal sur ce point là. Ben quoi, quand Shin veut voir ses potes, il hésite pas à faire l'école buissonnière, surtout pour les beaux yeux de sa moitié, quitte à se faire chasser par des chiens de gardes - ça fait peur croyez-le!

Le caractère de ton personnage.
Shin s’casse pas la tête. Il est pas du genre féroce mais devient atroce si tu maltraites ses potes. Pitre dans l’âme, il passe sa vie à faire le bouffon. Néanmoins faut pas croire, c’pas un jobard l’gars. Il est pas dupe. S’il aime faire rire, il aime pas qu’on le prenne pas au sérieux, car il sait l’être, surtout lorsque ça dépend des intérêts de ses amis et l’avenir du groupe. Vraiment protecteur, il est affectif et tactile. Loin du mec solitaire, il fera toujours croire que si mais sera souvent chez vous parce qu’il « passait par là par hasard » alors autant dire coucou, non ? Fort, il ne se démonte pas comme ça. Il a compris très tôt qu’on peut pas tomber plus bas qu’terre et il se relève rapidement. Il tombe pas amoureux facilement, ça a dû lui arriver une fois ou deux, il en parle pas, c’trop intime. Enfin, il en parle pas, mais y en a bien un ou deux qui savent, c’les plus proches. Parce qu’autrement, il dit tout c’qui lui passe par la tête, pas aux inconnus, forcément, mais ses potes savent. Il a confiance en eux, leur est loyal et pense sans doute que c’réciproque. Il est pas jaloux l’monsieur. Il te drague mais t’préfères quelqu’un d’autre ? Tant pis pour toi seulement. Si tu veux revenir c’est okay, néanmoins, il n’acceptera juste pas de passer pour un bouche-trou, c’pas flatteur, c’vexant et monsieur est quand même un p’tit fiérot. C’pas un violent, vive déconneur, il peut lui arriver d’aller trop loin parfois, faut juste lui faire remarquer. Il sera gêné, il offrira une bière pour se faire pardonner ? Néanmoins, non violent ne veut pas dire sans défense, si on l’agresse, il répond et avec un sang bouillant surtout si on offense quelqu’un qui lui est proche. Parce que limite si c’pour lui – du moment qu’on ne le frappe pas – il haussera les épaules et dédaignera la personne avec un air hautain. Faut ajouter, sur l’p’tit monsieur qu’il laisse peut les gens le dicter. Il n’aime pas les ordres stricts et ça pose problème chez Arès, autrement il est possible qu’il fasse la gueule et parfois même qu’il ne s’exécute pas, mais là il se fait taper sur les doigts. Enfin le brave est un chaud lapin. Les filles, comme un péché mignon, il les croque une par une. Comme dit plus haut, le refus, tant qu’il n’est pas humiliant, le dérange pas, limite ça le rend un peu plus compétitif. Un bon vivant, un bon fêtard. Il refuse pas les soirées entre amis, les virées dans les bars et même parfois dans les boîtes. Il danse pas, il part à la chasse. Parfois, il tombe dans l’illicite, se rend ivre, comme un musicien de sa conception, il se laisse vivre dans la joie, dans l’inspiration, dans l’effluve, la beauté et la musique.

En mission, il tente tant bien que mal de refouler son envie de foutre un poing à ses supérieurs qui lui gueule des ordres. Il n'a pas trop le choix, c'est que ce ne sont pas des missions de pacotilles et se faire prendre par un terroriste n'est pas quelque chose sur laquelle il faut rire, même pour Shin. Alors il s'applique à faire ce qu'il sait le mieux faire après jouer de la guitare, voler. Parfois on l'envoie aussi jouer la masquarade, parce que monsieur aime bien jouer la comédie, surtout pour faire le bouffon!

- C'pas tellement un secret, mais il a des origines japonaises! A l'époque où sa mère était enceinte - et se préoccupait donc encore de lui - elle a décidé avec le père de l'appeler Shinya et de le surnommer Shin, un prénom qui existe autant en Corée qu'au Japon. De ce fait, Shin a toujours été attentif en cours de japonais pour apprendre cette langue au mieux et peut-être trouvé un semblant de famille (génétiquement parlant du moins)  au Japon grâce à cela. Enfin, si un jour il en a la motivation.

- Peu de gens à Arès savent pourquoi il est là alors qu'il refuse la contrainte et l'ordre, soit le fait qu'il soit venu à cause d'un pari débile.

- Enfin, monsieur est amoureux, tellement fou amoureux qu'il le nie complètement, et pourtant c'est bien ça. Il refuse de perdre sa liberté voyez-vous mais ne pourrait jamais renoncer non plus à celle qu'il aime par dessus tout.